Marchand d'sable
La nuit et ses conseils se noient dans une bouteille jetée à la mer par dépit pas d’répit dans une nuit sans sommeil alors je la plongeais dans le brouillard m’envolant comme Icare
Brûlant mes ailes avec la même flamme qui lèche le teushi j’ai essayé d’éteindre l’incendie à l’alcool vomissant mes espoirs remplissant de cadavres mes placards
Compenser mes soucis par des excès l’impression de flotter à la surface en m’enfonçant au fond du trou toujours un peu plus sans jamais faire face
En passant mon temps à fuir les fantômes je n’différenciais plus les syndromes des symptômes désormais l’esprit clair à la barre de ma galère j’ai choisi d’affronter mes enfers
Fini la wodka le pilon la nuit je combats mes démons je voyage à travers tous les déserts m’échouant sur chaque rivage fixant chaque paysage
Passant des dunes aux arènes des espoirs aux désillusions rengaine quotidienne Schizophrène mon sourire fige le soir venu sous la neige la plage sur mon avenue
Insatiable je chasse l’insaisissable inlassable je traque le marchand d’sable
Une heure deux heures trois heures le temps file le marchand de sable se défile les yeux plissés rivés sur le radio réveil bien qu’épuisé mes tourments me tiennent en éveil
Je n’ai pas peur du noir j’ai peur d’aller dormir je compte les moutons noirs et mes nuits sont blanches j’essaie de m’évader de ma prison mentale je subis le supplice de tantale
Sans anesthésie je vis mes cauchemars jusqu’à l’asphyxie je suffoque je crie je me réveille mes insomnies la litanie de mes envies mes ennuis ma mélancolie
Si au moins tout ceci restait dans mon lit mais certains songes infestent mes méninges et je nage dans mes vagues à l’âme sans bouée de sauvetage après la facilité j’ai choisis le courage